Abstention : près de 35 %, soit près de 3 points de plus qu'au premier tour des législatives de 1997

D'après les estimations du ministère de l'Intérieur diffusées à 22h15, 34,94% des électeurs ne se sont pas déplacés pour voter, soit 11.099.701 d'abstentionnistes sur 41 millions d'électeurs inscrits. Dans ce total, 2,26% ont glissé dans l'urne un bulletin blanc ou nul (raturé, maculé ou comportant des inscriptions). Des chiffres qui recoupent les premières projections des instituts de sondages, selon lesquels le taux d'abstention pourrait atteindre entre 35,5% (IPSOS), 36,5% (Sofres) et 38,1% (CSA). Soit entre 3,5 et 6 points de plus qu'au premier tour du précédent scrutin législatif du 25 mai 1997 consécutif à la "dissolution ratée", où l'abstention avait atteint 32,08%. Or, les enquêtes diffusées la semaine passée évoquaient un chiffre de l'ordre de 27 à 30%... Si cette tendance se confirmait, le taux d'abstention atteindrait donc un sommet historique sous la Vème République, le record toutes catégories ayant été atteint au premier tour des législatives du 5 juin 1988: cette élection consécutive à la dissolution suivant la réélection de François Mitterrand le 8 mai précédent avait été boudée par 34,26% des électeurs inscrits. Déjà, au premier tour de la présidentielle du 21 avril dernier, la participation avait atteint son taux le plus bas depuis 1958, avec un niveau d'abstention inégalé de 28,4%. Si les législatives sont traditionnellement moins mobilisatrices que l'élection du premier personnage de l'Etat, ce taux sans précédent les rapprocherait des élections cantonales (38 à 39% d'abstention) et des municipales (34 à 35%). Sur quatre scrutins législatifs à deux tours depuis 1981, le taux d'abstention s'est élevé en moyenne à 31,77% au premier tour et à 29,12% au second tour.

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2